Comment les responsables des ressources humaines comblent les écarts en matière de bien-être

Dans de nombreuses organisations, la présence d’un vaste fossé entre les employés et les dirigeants crée des écarts importants en matière de bien-être. Alors que 95 % des cadres dirigeants estiment que leurs employés croient que la haute direction se soucie de leur bien-être, seulement 50 % des employés sont de cet avis.

Cette divergence est au cœur du paradoxe du bien-être : malgré l’augmentation des investissements dans les initiatives de bien-être, le bien-être des employés continue de se détériorer. À l’heure actuelle, 83 % des entreprises disposent d’une stratégie de bien-être et 45 % d’entre elles prévoient augmenter leurs investissements dans la santé des employés. Pourtant, la plupart des employés affirment que leurs santés mentale et physique se sont dégradées ou sont restées les mêmes de 2022 à 2023.

La disparité entre la perception et la réalité crée des angles morts importants chez les dirigeants qui prennent des décisions stratégiques concernant les initiatives de leur organisation en matière de bien-être. Un nombre croissant de dirigeants principaux des ressources humaines et d’autres responsables des ressources humaines du monde entier sont conscients de ce problème et cherchent activement à y remédier.

Voici comment ils s’y prennent pour relever le défi au sein de leur organisation.

La confiance : un élément fondamental

« Des écarts en matière de bien-être peuvent exister entre les employés et les dirigeants s’il y a un manque fondamental de confiance entre les deux groupes », affirme Leigh-Ann Ing, cheffe, Bien-être, chez Gowling WLG. 

Pour instaurer un climat de confiance, les dirigeants doivent commencer par se préoccuper réellement du bien-être des employés, en joignant le geste à la parole. La communication est primordiale. Les dirigeants doivent expliquer clairement les politiques de l’entreprise, les avantages et les programmes de soutien. La transparence permet aux employés de comprendre leurs droits et les ressources qui sont à leur disposition, ce qui renforce leur confiance à l’égard de la direction et du système.

Les dirigeants doivent respecter leurs engagements. En effet, ils doivent toujours tenir les promesses qu’ils font aux employés afin de cultiver un sentiment de fiabilité. Au bout du compte, les employés doivent avoir l’impression que leur bien-être est une priorité pour les cadres supérieurs; les règles et les chances doivent être claires et les mêmes pour tout le monde.

« Le bien-être est une question de durabilité humaine, explique M^me Ing. Les dirigeants qui écoutent et comprennent réellement les besoins de leurs employés, grâce à la collecte de données qualitatives et quantitatives, ainsi qu’à une communication opportune et transparente, sont les mieux placés pour réaliser des progrès en ce sens. »

Créer une culture de rétroaction

Ces outils permettent de combler le fossé entre les perceptions des employés et celles des dirigeants, en fournissant un portrait clair de la santé émotionnelle et mentale du personnel.

La mise en place de mécanismes de rétroaction anonymes permet aux employés d’exprimer leurs préoccupations sans crainte de représailles. Ces mécanismes favorisent un environnement sûr pour un dialogue ouvert; ils aident les dirigeants à cerner et à régler les problèmes qui ne sont pas forcément apparents dans le cadre d’interactions normales. Cela permet d’instaurer un climat de confiance et de démontrer un engagement à l’égard du bien-être des employés.

Il est également essentiel de reconnaître et de célébrer les réalisations des employés. Cette reconnaissance stimule le moral, renforce les comportements positifs et favorise le sentiment d’appartenance à l’organisation. Qui plus est, une reconnaissance régulière contribue au maintien d’une atmosphère positive et d’un engagement continu.

De même, la tenue d’activités de renforcement de l’esprit d’équipe et la mise en place de systèmes de soutien par les pairs favorisent un sentiment d’appartenance et un respect mutuel. Un tel environnement permet aux employés de se sentir soutenus et valorisés, ce qui contribue à leur bien-être général. Ces initiatives visent à instaurer un dialogue permanent entre les employés et les dirigeants, en favorisant la confiance et l’ouverture.

Harmoniser les efforts en matière de bien-être avec les attentes des employés

Ce point est primordial pour combler les écarts en matière de bien-être, tout en améliorant la satisfaction et la productivité. Les initiatives clés comprennent la promotion de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, l’accès à des services de soutien en santé mentale et l’offre de modalités de travail flexibles. Ces mesures répondent aux principales préoccupations de nombreux employés, en plus de renforcer considérablement le moral et l’engagement.

Les dirigeants doivent évaluer régulièrement l’incidence des initiatives en matière de bien-être. La collecte de données sur la satisfaction, le niveau de stress et l’engagement des employés au moyen de sondages et de mécanismes de rétroaction peut fournir des renseignements précieux. Les dirigeants doivent utiliser ces données pour modifier et améliorer les stratégies afin de mieux répondre aux besoins et aux attentes des employés, garantissant ainsi la pertinence et l’efficacité des initiatives.

Les dirigeants qui font preuve d’empathie et d’intelligence émotionnelle peuvent établir des liens étroits avec leurs équipes, comprendre leurs besoins et créer un environnement de travail favorable.

Enfin, il est essentiel de tenir les dirigeants responsables du bien-être des employés. La définition d’attentes claires et la mesure du rendement en matière de bien-être devraient être intégrées dans l’évaluation annuelle globale de tous les postes de direction. 

Le bien-être : une nouvelle frontière pour les organisations

Selon Leigh-Ann, le bien-être est un concept très large et il faut adopter une approche d’ouverture. « Les organisations aborderont le bien-être différemment en fonction de leurs besoins et de leurs objectifs. J’ai constaté que le plus important, c’est d’écouter, de comprendre, de communiquer, d’éduquer et de mesurer l’incidence. Si vous vous y prenez bien et que vous avez l’appui des dirigeants, vous réaliserez des progrès. »

Les dirigeants supérieurs reconnaissent de plus en plus l’importance cruciale du bien-être des employés pour la santé et la compétitivité globales d’une organisation. En tant que spécialistes mondiaux de la recherche de cadres, nous sommes à l’avant-garde de cet enjeu et nous travaillons en partenariat avec les organisations pour nommer des dirigeants qui sont aptes non seulement à relever les défis commerciaux habituels, mais à favoriser une culture du bien-être.

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